Now is the month of maying ( Thomas Morley )
Now is the month of maying, When merry lads are playing, Each with his bonny lass, Upon the greeny grass, The Spring, clad all in gladness, Doth laugh at Winter’s sadness, And to the bagpipe’s sound, The nymphs tread out their ground, Fie then! Why sit we musing, Youth’s sweet delight refusing? Say, dainty nymphs, and speak, Shall we play at Barley-Break? | C’est maintenant le mois de mai, Quand les joyeux garçons jouent, Chacun avec sa jolie fille, Sur l’herbe verdoyante, Le printemps, tout vêtu de joie, Rire de la tristesse de l’hiver, Et au son de la cornemuse, Les nymphes foulent leur sol, Fi alors ! pourquoi s’asseoir nous rêvions, Le doux délice de la jeunesse refuse-t-il ? Dites, jolies nymphes, et parlez, Allons-nous jouer à Barley-Break ? |
Barley-Break est un jeu anglais fréquemment mentionné par les poètes des 17e et
18e siècles. On y jouait à la campagne, par trois paires, composées chacune d’un
homme et d’une femme, qui étaient dans trois parcelles contiguës l’une. Le couple
occupant la position du milieu, appelée enfer ou prison, s’efforçait d’attraper les
deux autres, qui, lorsqu’ils étaient poursuivis, pouvaient se séparer pour éviter d’être
attrapés. Si l’un d’eux était rattrapé, lui et son compagnon étaient condamnés à
l’enfer. De ce jeu a été tirée l’expression « le dernier couple en enfer », souvent
utilisée dans les pièces anciennes.